L'Ile Véritynn

Je me réveille sur une plage. Je me lève et repense au naufrage que je viens de subir sur le navire. J'étais mousse dessus pour justifier ma présence pour la traversée.
-Je suis où là? murmure-je.
Je commence à marcher mais l'arrière de ma tête me lance soudain. Je touche et vois du sang sur mes doigts. Ma vision se brouille. Le noir survient devant mes yeux...
Je me réveille de nouveau sur la plage sauf qu'il fait nuit. Je me met à marcher à quatre pattes, ayant la tête qui me lance beaucoup trop. J'arpente un chemin bordé de fleurs. J'avance tant bien que mal. Ma tête tourne de nouveau. Ma vision se brouille de nouveau. Mais j'aperçois un village et une caravane avant que le noir survienne de nouveau devant mes yeux.
Je me réveille pour la troisième fois mais cette fois ci c'est dans une chambre blanche. Un hôpital surement...

Je m'assied lentement au bord du lit repensant à la douleur derrière la tête, mais aucun lancement ne se fait ne serais ce que pré-sentir. je touche doucement ma tête et sent un bandage serré au tour. Ces dernières heures étaient bien embrouillées. Je ne me rappelle de casiment rien. Soudain un homme rentre dans la chambre où je me trouve.
_ Bonjour, fis-je, je suis où?
_ Bonjour monsieur, me répond-il, vous êtes chez moi. Je vous ais trouvé sur le chemin des champs et je vous ais ramené dans mon village.
Il m'osculte les pupilles, la langue et la gorge et regarde mes réflèxes moteurs.
_ Vous sentez-vous barbouillé, balonné ou simplement différent de l'habitude? me demande-t-il.
_ Et bien à part le fait que je vois tous blanc, dis-je en plaisantant. Il y a beaucoup de personne qui possède des chambre blanche par chez vous? demande-je à mon tour.
_ Il n'y a personne, dit-il intrigué. La chambre où vous vous trouvez actuellement n'est pas blanche monsieur.
La surprise me gagne.
_ Vous ne voyez absolument aucune nuance de couleur?
_ Bah... non, aucune. Que du blanc...
Je commence à paniquer, pensant que c'est peut-être grave. Une tumeur ou je ne sais trop quoi qui viendrait s'ajouter à mes malheurs. Le blanc commence à s'assombrir.
_ C'est surement dû au traumatisme que vous avez subi. Ne vous inquiètez pas ce n'est pas grave. Juste andicapant. Votre vue va surement revenir à la normal d'ici quelques temps.
Ses paroles me rassurent. Le blanc se fait plus éclatant que jamais.
_ Vous ne devez pas faire d'effort pour l'instant. Reposez-vous au maximum. Je reviendrais de temps en temps.
_ Merci Docteur.
_ Je ne suis pas docteur, dit-il en souriant juste avant de fermer la porte...

Après avoir dormi pendant 48 heures environ, je me réveille enfin, toujours avec cette vue blanche. Je me lève, éprouve une légère faiblesse dans les jambes mais arrive à me tenir debout. Des habits se trouvent sur le dossier d'une chaise avoisinante. Blanc les habits. Histoire de changer. Je les enfile et me dirige vers la porte. Soudain quelque chose attire mon regard. Un miroir dans lequel je me vois en couleur. Je n'ai pas changé d'après ce que je vois. A part mes yeux qui sont totalement blancs avec mon iris noire.
Je passe enfin la porte de ma chambre. Tout est toujour blanc même l'homme qui m'a soigné. Je n'avais pas fait attention avant que je le voyais blanc.
_ Je vois toujour blanc.
_ Bonjour, répond-il.
_ J'aimerais partir.
_ Pour faire quoi?
_ Je ne suis pas sûr que ça vous regarde. Je vous remercie de m'avoir soigné mais je ne peux rester.
_ Ca tombe bien vous êtes soigné. Je ne vous retiens pas mais je ne vois pas ce que vous pouriez faire dehors sans but.
_ Mon but est de visiter et découvrir le monde. Pas me mettre en ménage avec un docteur.
_ Je vous ais déjà dit que je ne suis pas un docteur, ni un médecin d'ailleur et encore moins un chirurgien. Tout ce que j'ai fait c'est vous bander la tête alors que vous aviez le crane en miète. Et je ne viens pas d'utiliser une image. Je me dois de vous le dire. Vous n'êtes plus humain.
Je reste sans vois...

_ Comment ça je ne suis plus humain!? me met-je à crier.
Je ne comprend pas ce qu'il veut dire par là.
_ Tout d'abbort calmez-vous. Ensuite en effet vous n'êtes plus humain mais c'est malgrés vous je vous assure.
_ Je suis quoi alors si je suis plus humain!? Hein!?!? Vous pouvez me le dire!?!?!? JE SUIS QUOI!?!?!?!?
Il laisse passer quelques secondes pour que la tension descende un peu.
_ Vous êtes un Revenant. Plus précisément un zombi...
Je reste bouche bée. Je tombe sur le cul. La terre tourne un peu trop vite à mon gout maintenant.
_ Zom... Zom... Zombi? Mais comment c'est possible?
_ Le choc que vous avez reçu sur la tête à du vous tuer. On ne sait pas encore comment les Revenants font pour... revenir.
C'est apparemment le seul mot qui semblait convenir à son gout.
Je me retire dans la chambre pour réfléchir. Ca a dû durer plusieurs heures car quand je suis ressorti il faisait nuit.
_ Je... Je dois y aller... dis-je toujour perturbé.
_ Vous ne pouvez pas sortir comme ça sans moyen de vous défendre. Les personnes sur cette Ile n'aiment pas la différence. Et elle est flagrante avec vos yeux.
_ Vous me proposez quoi?
_ Je suis un maitre d'arme. Je peux t'apprendre le B-A BA du métier pour faire de toi un Disciple. Ainsi tu pouras te débrouiller tout seul...
_ ... Merci...

L'entrainement dure plusieurs jours. J'ai perdu la notion du temps, du coup je ne peux pas savoir combien de jours. Je me suis aussi entrainé durant la nuit. Je suis devenu insomniac. Il m'apprit le maniement de l'épée, de la hache et comment se protéger avec un bouclier. Au cour de l'entrainement ma peau a noirci, mes muscles ont craquelé et mon sang a sèché. Mon corp est aussi dur que du bois. Je ressemble à une momie sans bandelette.
Une fois l'entrainement achevé mon maitre me donne une vieille épée, un bouclier légé et une vieille armure.
_ Fais attention l'épée est fragile.
_ Pas que ça l'armure est à moitier rouillée.
_ Héhé désolé. C'est ma bonne vieille armure. Mais comme j'ai pris ma retraite je n'en ais plus besoin. Prend juste les morceaux encore utilisables et laisses le reste.
Je sélectionne l'épaulière droite, la cape, le gant gauche avec la coudière, les deux chaussures avec la genouillière droite, la capuche et la ceinture. On se dit au revoir et je m'en vais sans plus de cérémonie. Je vais directement chercher un travaille dans la guilde de la ville...