Cueuillette au sommet

J'arrive dans une taverne bondée. J'observe la salle et tout ce que je vois c'est une masse informe de chair de mouvant dans un tumulte et un vacarme pas possible. Soudain un homme fait son apparition. Tout le monde se tait et l'observe à leur tour. Il s'avance en roulant des mécaniques sachant sa valeur ou la surestimant.
_ C'est qui ce type? demande-je à un badaud à coté de moi.
_ Lui c'est Gravador. Le meilleur guerrier du coin. On dit qu'il est le prochain à devenir un maitre d'arme et à pouvoir monter sur neutralum.
_ Neutralum?
_ L'Ile la plus puissante de l'archipelle regroupant les meilleurs combatants, défenseurs, soutiens et mages et guérisseurs de l'archipelle. C'est un honneur que d'être accepté parmi eux.
Je m'avance pour aller au tableau de quètes. Soudain le type soit disant le meilleur de l'archipel apparait devant moi et me plaque au sol.
_ Quand je suis dans les parages, petit con, on ne bouge pas, on ne parle pas et on respire à peine. C'est clair?
A ce que je vois, c'est un vrai connard. Il a des paluches presques plus grosses que ma tête, un corps qui va bien avec ses mains et une haleine de chacal. Il me lache en me poussant une fois encore par terre. Ca me coupe momentanément la respiration. C'est décidé, un jour je le tuerais. Il s'en va une fois avoir pris une quète sur le tableau. L'activité ambiante reprend comme avant. Je me relève et vais voir ce qu'il y a de disponible. Je ne vais pas commencer trop dur. Je vais prendre une quète de cueillette. Ca me lancera dans les affaires si je puis dire...

Je vais me renseigner sur le meilleur endroit où cueuillir les fleurs. Tout ce que j'ai pu avoir comme réponse c'est la montagne. Génial... Je cherche des guides. Ils sauront surement mieux me renseigner. Bon maintenant comment je fais pour trouver ces guides... Génial... Cette quète est vraiment bien partie. Soudain coup de bol je vois un office du tourisme. Je me dépèche de glaner les informations dont j'ai besoin. Ils me parlent d'une ville dans les montagnes construite par les nains. Eux sauront me dire où aller pour queuillir. La ville est à 2 jours de marche. Je me met donc en route pour terminer cette quète qui s'annonce passionnante. Quel galère ce début...

Je traverse des broussailles et escalade des murs naturels. La route est longue, abrupte et difficile. Je m'entaille régulièrement sur des ronces, m'égratigne sur des ortis (saloperie!!!) et m'écorche sur des rochers tranchants. J'arrive dans une clairière située au pied de la montagne. Cette clairière est une sorte de carrefour entre marchants, randonneurs et itinérants. Les chariots transformé en étalle et disposé adroitement afin d'optimiser le marché sont remplis de denrées, de bricolles, d'armes et armures. Une sorte d'enclo est aussi présent pour s'occuper des bètes des voyageurs et des marchants. Mais comment ils ont fait pour venir ici. J'interpelle la première personne venu:
_ C'est quoi ce bazar? Comment les gens ont fait pour monter leur charriots sur ce plateau?
_ C'est très simple. Ils ont empreinté la route.
Il me montre une sorte de trou dans la végétation environnante. Je m'approche et vois une très belle route, bien entretenue et ne présentant aucun danger de quelque sorte que ce soit. Et dire que j'ai galèré à passer à travers bois...

Je me frotte la figure déjà lasse de passer pour un abruti. Je sent les mini morsures des égratignures sur mon visage et mes mains. Je ressent aussi la fatigue me prendre. C'était une journée difficile. Il faut que je me repose avant d'entamer l'assention de la montagne. Je me fais un petit bivouac dans un coin de la clairière. J'ai complètement oublié de manger aujourd'hui et je n'ai même pas d'argent. Je fouille les environs mais ne trouve rien à me mettre sous la dent. La nuit tombé je décide de me faire discret auprés des étales et je vole quelques fruits.
_ Hé vous! Que faites...? Au voleur!!!
Je cour me cacher dans la foret environnante. Mais mes poursuivants se rapprochent de moi et de ma cachette de fortune. Je me précipite dans la montagne. Quit à fuire autant fuire dans la bonne direction. Je réussi à leur échapper malgrés la fatigue. Je m'e couche tant bien que mal à même le sol afin de dormir...

Je sent que la nuit est fraiche mais ne sent pas la morsure du froid. Comme si j'étais encore plus froid que le froid. Je ne dois pas être loin de la vérité puisse que je suis un cadavre ambulant. La faim me tiraille. Ne voulant plus attendre ce sommeille qui ne venait pas je me lève et reparti vers ma destinée. Je trouve une route montagneuse et décide de la suivre. J'arrive enfin un peu après l'aube à la fameuse ville de Nain. L'entrée est libre d'accès malgrés les gardes. Je questionne les habitants et arrive à la conclusion qu'il y a un champ de fleur à environ 1Km au nord. C'est une fleur qui aime la fraicheur et se contente de peu d'oxygène. Je me procure un panier.
Une fois sorti de la ville je me dirige vers le nord. Il y avait bien un champ. Il est sublime sans compter sur le fait que je ne vois plus les couleurs. Je rempli mon panier et entame la descente de la montagne. Soudain des gardes Nains se ruent sur moi en criant:
_ Halte! Halte! Je vous arrète pour vole!
Le marchant suivait les gardes pas très loin derrière. Il a fait vite le bougre pour monter vers la cité. Ni une ni deux je me précipite pour échapper à mes poursuivants. Je retraverse la foret et ses petits pièges qui m'ont bien gèné à l'allée. J'ai beaucoup d'égratignures mais je ne saigne pas. Je m'empierge dans une racine et m'écrase la poitrine sur une souche pendant que le panier se vide. Le soufle ne sort pas. Je ramasse très vite les fleurs éparpillées. Du sang sèché, des poumons inutiles. J'en apprend un peu plus à chaque minute sur moi. Malheureusement il y a quand même la douleur. J'arrive enfin à destination, je dépause rapidement le panier de fleur et prend ma récompense malgrés la petite critique sur la qualité du contenu du panier. Un peu chamboulé les fleurs...